Entretiens motivationnels liés à la vaccination par des médiateurs en santé auprès de publics précaires à Marseille
Depuis 2020, les associations SEPT et CORHESAN mettent en œuvre des actions de lutte contre la propagation de la Covid-19 (dépistage, sensibilisation aux gestes barrières, suivi médico-social, vaccination). Ces actions, financées par l’ARS Provence Alpes Côte d'Azur, reposent sur la mobilisation d’équipes mobiles pluridisciplinaires. Ils interviennent dans la ville de Marseille et plus particulièrement dans les quartiers populaires. Les personnes en situation de précarité, souvent moins bien vaccinées que la population générale, font face à plusieurs obstacles à la vaccination.
Résumé des résultats du projet Motivac-DUMG
L'entretien motivationnel (EM) est un style de communication centré sur le patient, utilisé pour renforcer la motivation de la personne à changer de comportement (de prévention par exemple) en explorant et en résolvant ses propres ambivalences vis-à-vis de ces comportements. L'efficacité de l’EM pour réduire l'hésitation vaccinale (VH) a été démontrée au Québec, où la formation en présentiel des infirmières à l'EM a également été testée avec succès.
Mise en œuvre d'une formation à l'entretien motivationnel des internes en médecine générale sur l'hésitation vaccinale des patients
La vaccination a permis de réduire la mortalité et la morbidité en contrôlant de nombreuses maladies à prévention vaccinale (MPV). Pour éviter que ces maladies ne réapparaissent, des couvertures vaccinales (CV) élevées (objectifs : CV ≥ 95%) sont nécessaires. Cependant, en France, les CV demeurent sous-optimales, notamment en raison d’une prévalence élevée de l’hésitation vaccinale (HV) dans la population générale qui touchait jusqu’à 50 % des parents de jeunes enfants en 2016. Celle-ci contribue à une baisse des CV qui favorise elle-même la réémergence d’épidémies.
Impact d’une action éducative basée sur la réalisation d’entretiens motivationnels en maternité sur la confiance vaccinale
En France, les couvertures vaccinales (CV) des nourrissons demeurent sous-optimales, notamment car quatre parents sur dix doutent de la sécurité et de l’efficacité des vaccins. Cette hésitation vaccinale (HV) contribue à une baisse des CV qui favorise elle-même la réémergence d’épidémies, comme celles de rougeole en 2008-2012 et 2018-2019. Le ministère chargé de la santé a donc décidé d’élargir l’obligation vaccinale à 11 vaccins de la petite enfance désormais requis pour entrer en collectivité pour les jeunes enfants.
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