Au début 1999, sur 60,2 millions d'habitants que comptait la France, 25 millions de personnesétaient actives (activité professionnelle ou à la recherche d'un emploi). Depuis le milieu des années80, l'activité professionnelle est marquée par 3 phénomènes : - Le raccourcissement de l'activité au cours de la vie : c'est la conséquence de l'allongement continude la scolarité, du droit à la retraite à 60 ans et de la multiplication des départs en préretraite. - L'augmentation du taux d'activité féminin, qui, pour les 25-49 ans est passé de 74 % à 78 % entre1990 et 1999. Cette évolution s'accompagne d'un développement du travail à temps partiel, quiconcernait 32 % des femmes ayant un emploi en janvier 1999 (contre 24 % en janvier 1990). - L'accroissement du chômage.La tendance du chômage s'est inversée récemment et le nombre de chômeurs en France a diminuéentre mars 1998 et mars 2000. A cette date, il s'élevait à 2 626 000 (au sens du Bureauinternational du travail), soit 10,0 % de la population active. Ce recul du chômage qui profite àtoutes les catégories de demandeurs d'emploi est particulièrement marqué pour les jeunes et lesouvriers. Ce sont les jeunes diplômés qui présentent les taux de chômage les plus bas, alors que lespersonnes les moins qualifiées (sans diplôme ou titulaire d'un CEP) restent les plus touchées par lechômage (16,2 %). L'augmentation du chômage a entraîné le développement de diverses formes de stages dequalification et d'insertion professionnelle. Parallèlement, la crise économique a poussé lesentreprises à assouplir la gestion de leur main d'œuvre en ayant davantage recours aux contrats àdurée déterminée et à l'emploi intérimaire. Ces emplois précaires sont en nette augmentation aucours des années 90 : les intérimaires étaient ainsi 2 fois plus nombreux en 2000 qu'en 1996. Onobserve par ailleurs une augmentation du travail à temps partiel (17 % des actifs ayant un emploien 2000 contre 12 % en 1990), phénomène qui concerne essentiellement les femmes. Selonl'Enquête Emploi de l'Insee en 2000, plus d'un tiers des personnes employées à temps partiel sonten "sous-emploi" c'est à dire qu'elles "travaillent involontairement moins que la durée normale dutravail dans leur activité" (selon la définition du BIT). Si l'on prend en compte les personnes à tempscomplet qui ont involontairement travaillé moins que d'habitude, on arrive à un total de 1,5 millionsde personnes sous employées en mars 2000