EMR 279 MINES, Univ Aix-Marseille/IRD/IHU-Méditerranée Infection, Marseille, France.
Agence Nationale de Recherches sur le Sida et les Hépatites virales | Maladies infectieuses émergentes (ANRS | MIE) dans le cadre de l'AAP Flash COVID-19 Sud 2022.
EMR 279 MINES, Univ Aix-Marseille/IRD/IHU-Méditerranée Infection, Marseille, France.
Agence Nationale de Recherches sur le Sida et les Hépatites virales | Maladies infectieuses émergentes (ANRS | MIE) dans le cadre de l'AAP Flash COVID-19 Sud 2022.
Le poids de la COVID-19 sur les systèmes de santé des pays d’Afrique Sub-Saharienne est resté relativement limité, notamment dans les pays à l’ouest du continent. Les campagnes vaccinales initiées en 2021 dans un cadre international d’urgence sanitaire se sont finalement inscrites dans ce contexte épidémiologique particulier où l’hésitation vaccinale s’est largement manifestée. Afin de suivre la dynamique des réactions du public à la pandémie de COVID 19, à mesure que celle-ci s’est transformée, le projet CO3ELSER (ANRS, 2020-2024) a reposé sur un dispositif longitudinal.
L’autorisation des premiers vaccins contre le paludisme (RTS, S et R21/Matrix-M en 2021 et 2023 respectivement, contre le Plasmodium Falciparum) à la suite d’un essai clinique supervisé par l’OMS dans plusieurs pays d’Afrique Sub-Saharienne nous a conduit à élargir notre problématique aux attitudes à l’égard de la vaccination des enfants contre le paludisme.
Enfin, les attitudes à l’égard de la vaccination s’inscrivent dans un contexte mondial de changement climatique, qui pourrait conduire à questionner de plus en plus fortement les risques pour la santé, qu’il s’agisse de la possibilité de changements dans les risques d’infection virales ou parasitaires déjà connus ou l’apparition de nouveaux risques liés à la propagation de nouveaux virus.
Les données sont collectées dans la zone rurale de Niakhar (région de Fatick) au Sénégal. L’étude repose sur une enquête téléphonique longitudinale en population générale rurale. Le protocole de l’étude est publié (BMJ Open, 2021).
Le projet CO3ELSER-2 fait suite au projet CO3ELSER. Poursuivre cette série temporelle permet de disposer de données uniques quant à l’évolution des attitudes, perceptions et comportements sur fond d'incertitude épidémiologique.
Dans ce contexte, ouvrir notre cohorte aux enjeux de vaccination contre le paludisme nous permet d’enrichir la réflexion sur l’hésitation vaccinale.
Ouvrir notre cohorte aux perceptions des changements climatiques dans la zone de Niakhar nous permet d’analyser la possibilité d’un lien avec les attitudes et intentions vaccinales contre la COVID-19 et le paludisme des enfants.
La collecte de données par enquête téléphonique a été menée dans 9 villages ruraux et 3 villages semi-urbains du bassin de Niakhar au Sénégal, auprès de 600 chefs de ménage et leurs épouses en charge de la gestion domestique.
Les 7 vagues d'enquêtes prévues ont été réalisées, entre juillet 2020 et septembre 2024.
Sur les 600 ménages contactés, 560 chefs de ménage (93,3%) et 457 épouses en charge de la gestion du ménage (81,6%) ont accepté de participer à l’étude (attrition moyenne d’environ 5% entre 2 vagues d’enquête). Les participants à l’étude sont âgés de 49 ans en moyenne, 62,4 % sont agriculteurs, 17,5 % artisans et 12,9 % sont employés/ouvriers.
Des publications sont en cours qui tirent profit de la méthode d’enquêtes répétées, dans un contexte international où peu d’études longitudinales sont disponibles sur les enjeux de vaccination en Afrique Sub-Saharienne.