Ce projet propose d’évaluer la faisabilité d’utiliser l’intelligence artificielle (IA) pour identifier le risque de développer une maladie neurodégénérative à partir des données de santé informatisées (diagnostics antérieurs, prescriptions de médicaments, recours aux soins, analyses biologiques). Une enquête en population générale a montré que les personnes préfèrent un test biologique plutôt qu'un dépistage par IA. Elles préfèreraient également que leurs résultats soient lus et interprétés par leur médecin de famille, plutôt que par elles-mêmes, par l'assurance maladie ou par l'entreprise qui vendrait les tests par IA.

Grâce à la mise à disposition de nouvelles données (enquête CARE-Ménages  Capacités, Aides et Ressources des seniors de 2015 & enquête Vie Quotidienne et Santé 2021 de la Drees), les projections de la perte d’autonomie et de sa prise en charge chez les personnes âgées de 75 ans et plus dans la région ont été réactualisées à l’horizon 2035.
A partir des données de l’Insee, l’ORS a estimé à 90 000 le nombre de personnes de la région qui seraient en perte d’autonomie sévère (+ 40 % par rapport à 2021) et plus de 200 000 en perte d’autonomie sévère ou modérée. À domicile, on estime qu’il faudrait 51 000 ETP (équivalents temps plein) d’aidants professionnels pour prendre en charge les personnes en perte d’autonomie sévère, et 58 000 ETP si on y ajoute les personnes en perte d’autonomie modérée.

A partir des bilans de santé « Eval Mater » réalisés en école maternelle par les équipes de Protection maternelle et infantile (PMI) des six départements, une enquête régionale est menée sur l’année scolaire 2024-2025. L’ensemble des équipes de PMI intervenant dans les 189 écoles tirées au sort ont été formées en septembre et octobre 2024 et la passation des bilans dans les écoles concernées a débuté. L’objectif de cette enquête est d’évaluer la prévalence de différents problèmes de santé (visuels, auditifs, langagiers, psychomoteurs, poids) ansi que la couverture vaccinale et de suivre leur évolution depuis les précédentes enquêtes (2002-2003 et 2009-2010). Les premiers résultats devraient être disponibles au deuxième semestre 2025.

A la demande de l'Agence régionale de santé, un pôle d'expertise a été mis en place en juin 2024 pour définir et mettre en oeuvre un plan de déploiement de la formation des professionnels de santé à l'entretien motivationnel, coordonné par l'ORS. Dans un premier temps il sera prioritairement destiné aux professionnels de la périnatalité. L'entretien motivationnel est un style de conversation collaborative qui renforce la motivation et l'engagement d'une personne à changer de comportement. Il a été testé avec succès dans de nombreux domaines de prévention. Une vague de formations de base ou avancées, aura lieu entre le 24 février et le 11 mars 2025.

La troisième enquête du projet ICOVAC-France a été conduite entre le 24 juillet et le 11 août 2024, auprès d’un échantillon de 2150 personnes, et portait sur les discussions sur la vaccination des participants avec des médecins : trois personnes sur quatre ont déjà discuté de vaccination avec un médecin. Parmi elles, la moitié rapporte les expériences suivantes, par ordre de fréquences décroissantes : avoir eu le sentiment que le médecin n’avait pas répondu à ses questions ou à ses inquiétudes, ne pas avoir posé certaines questions parce que le médecin n’était pas ouvert à la discussion, avoir eu l’impression d’être jugé(e) par le médecin, avoir eu une discussion tendue avec lui.

Piloté au niveau national par Santé publique France et au niveau régional par l’ORS Provence-Alpes-Côte d'Azur et l’inspection médicale du travail de la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités Provence-Alpes-Côte d'Azur, le programme de surveillance des maladies à caractère professionnel (MCP) a été redéployé en 2024 après plusieurs années d’arrêt dans la région.
Le programme de surveillance des MCP repose sur la participation de médecins du travail volontaires et leur équipe pendant 2 semaines consécutives (Quinzaine MCP) deux fois par an. Il permettra notamment de produire dans la région des indicateurs sur les signalements des maladies à caractère professionnel (pathologies ou symptômes causés ou aggravés par le travail et n’ayant pas fait l’objet d’une reconnaissance en maladie professionnelle (MP)), de contribuer à l’estimation de la sous-déclaration des maladies professionnelles et d’orienter les politiques de prévention au niveau national et régional en santé travail.

À partir des données du panel 4 de médecins généralistes de ville, cet article montre comment les médecins généralistes font face à l’évolution de la demande et de l’offre de soins, et analyse les mesures qu’ils prennent pour s’adapter à la baisse de la démographie médicale. Les médecins exerçant dans des zones sous-denses, mettaient en œuvre jusqu'à 6 mesures d'adaptation différentes, comme par exemple : refuser de nouveaux patients en tant que médecin traitant, réduire le temps de consultation, ainsi que celui consacré à la formation.  

Une enquête coordonnée par l'ORS a permis de recueillir des informations auprès de 3 730 HSH en France sur leurs perceptions des hépatites A et B, des maladies liées au papillomavirus humains (HPV), ainsi que des vaccins associés. Les HSH étaient fréquemment hésitants face aux vaccins (hésitation vaccinale >85 %). Le partage de son activité sexuelle à son médecin, et a fortiori le suivi médical, ont été identifiés comme déterminants essentiels de la confiance vaccinale. Les professionnels de santé devraient être encouragés et formés à parler avec les patients, notamment les hommes, de leurs pratiques sexuelles et à leur recommander les vaccins appropriés.

Une étude a été menée dans deux maternités, comparant l'impact d'un entretien motivationnel réalisé en maternité après l'accouchement par une sage-femme (groupe intervention) à celui de la distribution d'une brochure sur la vaccination (groupe témoin), sur l'hésitation vaccinale des mères et l'intention de faire vacciner leur enfant. Elle a montré que l’entretien motivationnel permettait une diminution de 33 % de l’hésitation vaccinale (mesurée par un score) et une augmentation de près de 10 % de l’intention de vacciner les nourrissons. L'entretien motivationnel auprès des parents en maternité dans les jours suivant l'accouchement est réalisable et efficace dans le contexte français pour réduire l'hésitation vaccinale et augmenter l'intention de vacciner son enfant à 2 et 12 mois. Ceci plaide pour l'étude des conditions de sa généralisation.

Une enquête longitudinale menée entre 2020 et 2024 au Sénégal auprès de 600 ménages a montré que les intentions de vaccination contre la COVID-19 ont suivi les mêmes tendances qu’ailleurs dans le monde, avec une augmentation importante de l’hésitation vaccinale lorsque la vaccination contre la COVID-19 est devenue possible et une ampleur croissante des refus de se faire vacciner. Par ailleurs plus de 7 personnes sur 10 ont exprimé une attitude très fortement positive à l’égard de la vaccination des enfants contre le paludisme.

Sur la route des Badjenou Gox propose une visite photographique de la zone d’étude de Niakhar (Sénégal) au travers des activités de médiation sociale de femmes bénévoles ("les Bajenou Gox", des « marraines de santé ») qui établissent et entretiennent le lien entre la population et le système sanitaire du pays. Sur une centaine de pages, ces photos visent à faire comprendre le travail fondamental qu’elles effectuent chaque jour pour favoriser des actions de prévention auprès des habitants de leur quartier, comme la vaccination. Les photos ont été prises entre 2023 et 2024 dans le cadre du projet de recherche sur les attitudes et comportements de vaccination contre le Papillomavirus au Sénégal (ECOVACSEN).

Des analyses issues de l'exploitation de la base nationale des Résumés de Passages aux urgences ont permis de construire un score de complexité des passages aux urgences. En s'appuyant sur ce score, il est possible d'élaborer un indicateur des passages aux urgences relevant potentiellement de la ville. Mettre en regard cet indicateur avec ceux de recours aux soins non programmés de ville (en cours de développement) permettra d'observer et mettre en regard les soins non programmés hospitaliers (les urgences) et de ville, un axe d'observation et de recherche opérationnelle de l'ORS.

L’ORS a présenté, en introduction du 2^ème Forum Santé Territoire des Hautes-Alpes, des données territoriales sur les spécificités et évolutions démographiques de ce territoire, ainsi que des résultats issus de la recherche sur les opinions et adaptations des médecins généralistes à l’évolution de la démographie médicale. Cet événement a eu lieu le 26 novembre 2024 à Savines-le-Lac.

• Une communication orale intitulée "Étude d’impact des ateliers collectifs de prévention ALAPAGE sur l’alimentation et la capacité physique de participants âgés autonomes".
• Une communication affichée intitulée "Diversité Alimentaire saine et risque de fragilité en population générale âgée". 
• Une communication affichée intitulée "Étude mixte sur la fidélité de la mise en œuvre de la recherche interventionnelle ALAPAGE".