En 2007, l’ex-Institut national de la prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), a publié les résultats d’une étude des opinions et perceptions de la population française sur diverses thématiques santé-environnement intitulée « Baromètre santé environnement (BSE) ». Réalisée sur un échantillon représentatif de la population française et sur des échantillons représentatifs pour plusieurs régions, dont la région Paca, cette enquête portait notamment sur les perceptions des principaux risques environnementaux, de diverses sources de pollution pouvant avoir des effets sur la santé et sur le rôle des pouvoirs publics vis-à-vis de ces problèmes. Depuis dix ans, les questions environnementales et santé environnement ont été mises à l’agenda politique, notamment celles relatives au réchauffement climatique, à la biodiversité, mais aussi à la santé environnement (Grenelle de l’environnement lancé en 2007). De très nombreuses mesures ont également été prises au niveau national (Plan national santé environnement) et déclinées dans les régions (Plan régional santé environnement). Des actions et dispositifs ont été initiés et mis en oeuvre par des collectivités territoriales (comme à Nice Métropole) visant l’amélioration de la qualité de l’environnement et la prévention ou réduction des problèmes santé environnement. Des catastrophes naturelles (incendies de forêt, inondations…) se sont multipliées dans notre région ; certains risques infectieux y sont apparus ou réapparus (chikungunya, dengue). Dans ce contexte, il est vraisemblable que les perceptions et connaissances de la population, relatives à la qualité de l’environnement, de ses effets sur la santé, et des actions menées par divers types d’acteurs, ont évolué.
La nouvelle enquête BSE 2017 a pour objectif :
- d’apprécier l’évolution des opinions, perceptions et connaissances de la population de la région Paca sur des thématiques déjà renseignées en 2007, selon certaines caractéristiques (âge, sexe…) ;
- d’explorer de nouvelles thématiques (notamment alimentation…) et évaluer la façon dont la population perçoit l’impact des politiques mises en oeuvre dans le domaine environnemental au niveau régional ;
- d’évaluer la satisfaction du public vis-à-vis des informations diffusées sur l’environnement et la santé environnement, comparativement à 2007 ;
- de suivre l’évolution de la confiance accordée à différentes sources d’information dans ce domaine ;
- d’évaluer la disposition du public à s’impliquer en faveur de l’environnement.
Le BSE 2017 est une enquête téléphonique qui a été réalisée en juin-juillet 2017 auprès d’un échantillon aléatoire de 1 960 habitants âgés de 18 à 75 ans représentatif de la population régionale. Le questionnaire (30 mn en moyenne), élaboré par un groupe de travail associant la Région, l’ARS et l’ORS, reprend la plupart des thématiques de la première édition du Baromètre ; de nouvelles questions ont également été introduites sur le thème de l’alimentation, sur les sources d’information de la population dans le domaine santé-environnement, la confiance dans ces sources et dans les acteurs publics. Les départements alpins ont été sur-échantillonés pour permettre des comparaions entre départements. Pour les analyses, les données ont été pondérées et redressées pour être représentatives de la population régionale.
Les premiers résultats ont été présentés lors du Forum Régional Santé Environnement organisé par la Région, l’ARS et la DREAL le 6 décembre 2017 et sont disponibles sur SIRSéPACA (infographies, vidéo, document de synthèse). Ils témoignent d’un niveau de sensibilité de la population à l’environnement toujours très élevé. Une majorité de la population exprime des préoccupations vis-à-vis des impacts sanitaires de multiples risques environnementaux, au premier rang desquels, les pesticides. Plus de 4 habitants sur 10 expriment aussi une inquiétude vis-à-vis des risques sanitaires que présente la pollution quotidienne de l’air extérieur là où ils habitent. Si la population régionale donne la priorité à des aménagements du territoire pour lutter contre cette pollution (développement des transports en commun, des pistes cyclables…), elle est aussi prête à se mobiliser davantage, comme en témoigne par exemple l’augmentation de l’utilisation de mobilités douces ou du covoiturage depuis 2007.
Une brochure de 12 pages présentant l’intégralité des résultats de l’enquête sera publiée en avril 2018.
Tous les résultats sont disponibles dans la page Baromètre Santé Environnement