F-CRIN (INSERM) ; VITROME (Aix Marseille Université, IRD, AP-HM, SSA, VITROME, Marseille) ; CERMES ; Centre d'Investigation Clinique, Hôpital Cochin.
Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM).
F-CRIN (INSERM) ; VITROME (Aix Marseille Université, IRD, AP-HM, SSA, VITROME, Marseille) ; CERMES ; Centre d'Investigation Clinique, Hôpital Cochin.
Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM).
L’épidémie de COVID a émergé dans un contexte compliqué pour la vaccination en France. La France est un des pays où les réticences à l’égard des vaccins sont les plus élevées au monde. Cela a directement pesé sur les intentions de vaccination contre la COVID comme ont pu le constater les études réalisées entre avril et décembre 2020. Aujourd’hui encore, les réticences sont très répandues alors même que le cap des 100 000 morts causés par ce virus est passé dans notre pays.
L’enquête consiste à interroger un échantillon représentatif de la population française de 1 500 personnes ainsi qu’un échantillon de 1 000 personnes représentatives de la population des plus de 65 ans. Le questionnaire combine des items portant sur la vaccination, sur les orientations culturelles des répondants et sur leur positionnement social (variables sociodémographiques classiques). Une fois les données recueillies, l’analyse consistera à réaliser des statistiques multivariées croisant réponses "attitudinales" (croyances, représentations, intentions…) et variables sociodémographiques.
Une seconde enquête porte notamment sur la compréhension de la très faible acceptation de la vaccination COVID dans la tranche d’âge 5-11 ans. Pour cela, un sur échantillonnage de mille parents d’enfants de 2 à 11 ans a été mis en œuvre afin de mieux comprendre leurs perceptions et leurs motifs d’acceptation ou refus de ces vaccins dans cette tranche d’âge.
L’objectif de cette enquête est d’étudier les attitudes et comportements de vaccination contre la COVID-19 avec un intérêt particulier pour la population des plus de 65 ans et de parents d’enfants. Il s’agit notamment d’explorer la différenciation des réticences en fonction des vaccins, les facteurs politiques et culturels derrière ces réticences et les conditions qui favoriseraient une adhésion plus large.
La première enquête s’est déroulée du 10 au 23 mai 2021 auprès d’un échantillon de 1514 adultes de 18 ans et plus et de 1544 personnes de 65 ans et plus. Les vaccins à ARN messager étaient plébiscités tandis que le vaccin d’AstraZeneca souffrait d’un déficit de confiance. La vaccination des 12-18 ans ne suscitait pas de réticence par rapport à la vaccination des adultes mais les réticences augmentaient à mesure que l’âge des enfants diminuait (24,3 % des répondants défavorables à la vaccination des enfants de 12 à 18 ans ; 35,6 % pour ceux de 6-11 ans et 48 % pour les moins de 6 ans). Les personnes en âge d’être parents étaient les plus réticentes à faire vacciner les mineurs. 43 % des répondants étaient favorables à une obligation de vaccination pour l’ensemble de la population tandis que 34 % étaient opposés au principe d’un passeport vaccinal. L’opposition à ces dispositions était la plus forte chez les jeunes de moins de 35 ans.
La seconde enquête a été réalisée en avril 2022. Elle montre notamment que la notion d'altruisme mesurée chez les parents n'est pas un moteur de la vaccination des enfants. Cette notion n'est pas non plus associée à celle de l'importance de la protection collective. La valorisation scientifique est en cours.