Le DNSM est un Dispositif National de Surveillance épidémiologique des Mésothéliomes sur tout le territoire national (métropolitain et outremer) mis en place et coordonné par Santé Publique France. Ce dispositif permet de suivre et de comprendre l’évolution et les disparités territoriales et nationales de différents indicateurs : incidence / survie, expositions et reconnaissance médico-sociale. On observe actuellement en France :
- une augmentation de l’incidence des mésothéliomes chez les hommes et encore plus chez les femmes ;
- une évolution des expositions professionnelles et environnementales à l’amiante et des expositions à d’autres facteurs de risque de mésothéliome ;
- une sous-déclaration en maladie professionnelle et une proportion importante de patients qui ne font aucune démarche de reconnaissance médico-sociale (déclaration en maladie professionnelle ou indemnisation auprès du FIVA).
Ce dispositif doit permettre de renforcer la prévention, notamment en population générale par l’éviction de sources exposantes à l’amiante, et d’améliorer la reconnaissance médico-sociale (en maladie professionnelle et/ou par le fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante-Fiva) des personnes atteintes d’un mésothéliome. Santé publique France s’appuie sur des partenaires auprès desquels elle délègue contractuellement une partie des activités. C’est dans ce contexte, que l’Observatoire régional de la santé Provence-Alpes-Côte d’Azur a été contacté afin qu’il puisse être un Pôle local de ce suivi.
L’objectif de ce dispositif est de permettre le recueil exhaustif et l’enregistrement des cas incidents de mésothéliome incluant la surveillance des expositions et la reconnaissance médico-sociale des personnes dans les départements des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, de la Haute-Corse, de la Corse du Sud et du Var. Il vise à suivre et comprendre l’évolution et les disparités territoriales de différents indicateurs.
Le DNSM s’organise autour de 3 entités :
- un guichet unique d’identification des cas de mésothéliomes rassemblant les données de l’ensemble des cas de mésothéliome sur tout le territoire national ;
- un registre des mésothéliomes toutes localisations couvrant 22 départements ;
- un dispositif d’enquêtes d’exposition progressivement développé sur tout le territoire national.
La surveillance porte sur les mésothéliomes de toutes localisations anatomiques (plèvre, péritoine, péricarde, vaginale testiculaire...) et de tout type histologique, y compris les mésothéliomes papillaires superficiels bien différenciés.
Le projet a débuté en mai 2023.
Entre mai 2023 et décembre 2023, 26 nouveaux cas ont été recensés. Toutefois :
- Seuls 11 médecins ont donné leur accord pour enquêter leurs patients. Sur les 11, 5 patients/parents ont exprimé leur refus de participer à l’enquête. Seules 2 personnes ont pu être enquêtées et le reste (4) n’ont pas pu participer à l’enquête en raison de leur état de santé.
- Les médecins traitants des 15 autres patients n’ont pu être joints en raison des longues procédures et plusieurs refus pour avoir le contact du médecin traitant. Des problèmes informatiques avec le dispositif du DNSM ont été décelés en octobre 2023 par Santé Publique France ; le dispositif a été suspendu.