UMR1252 SESSTIM (INSERM-IRD-Aix Marseille Université) ; GHiGS (INSERM, IRD, université de Bordeaux) ; Programme PAC-CI ; IHU EVEREST.
Agence Nationale de Recherches sur le Sida et les Hépatites virales | Maladies infectieuses émergentes (ANRS | MIE).
L’Afrique de l’Ouest est fortement touchée par le fardeau de l’hépatite B avec plus de 6% de la population générale adulte touchée par cette maladie. Malheureusement, moins de 10% des personnes vivant avec l’hépatite B (PVVHB) nécessitant un traitement y ont effectivement y ont effectivement accès. En 2017, l’Organisation Mondiale de la Santé a publié un appel à en finir avec l’hépatite B comme problème de santé publique d’ici 2030.
En Amont de la Phase 2, phase expérimentale reposant sur un essai en grappe destiné à tester l’impact de ces interventions en contexte décentralisé, la phase 1 développera une analyse situationnelle au travers de différentes activités réparties sur une période de 12 mois et incluant : 1) un état des lieux de la prise en charge actuelle des malade de l’hépatite B en zone décentralisée, en Côte d'Ivoire via des visites et évaluation des sites pressentis (hôpitaux hors de la capitale) à participer à l’essai. Cette étape permettra de confirmer la faisabilité des interventions panifiées, identifier et valider la capacité de ces sites à participer à la phase 2 du projet, 2) des ateliers de présentation et de discussion de la Phase 2 afin d'échanger avec les soignants, agents de santé communautaire (ASC), les conseillers communautaires (CC) et les membres d’associations de patients sur l’acceptabilité des interventions proposées 3) l’Adaptation d’une intervention communautaire pertinente au contexte. En marge des ateliers et visites de sites prévues, des méthodes classiques de la recherche qualitative en sciences sociales seront mises en œuvre incluant : l’analyse documentaire, les entretiens semi-dirigés et les observations participantes. L’analyse documentaire de la littérature grise permettra d’abord d’identifier les principales politiques de santé sur les hépatites virales en Côte d’Ivoire ainsi que ses principaux acteurs. Puis une série d’entretiens sera effectuée auprès des ceux-ci (environ 15). Enfin l’organisation, à la fin de la Phase 1, d’une journée de restitution et d'échanges, avec les partenaires institutionnels à l’échelle nationale (Ministère de la santé, Programme National de Lutte contre les Hépatites – PNLH, associations de patients, sociétés savantes) permettra d’améliorer l’acceptabilité des stratégies évaluées dans la Phase 2 par les pouvoirs publics et de favoriser leur mise en place en Côte d’Ivoire, si leur efficacité est démontrée.
Ce projet vise à évaluer la faisabilité, acceptabilité (Phase 1) puis l’efficacité (Phase 2) d’une stratégie simplifiée de mise sous traitement contre l’hépatite B couplé à un support communautaire afin d’améliorer l’accès et le suivi dans les soins des PVVHB en Côte d’Ivoire.
Objectifs spécifiques de la Phase 1 du projet SIMBADE :
1. Évaluer la faisabilité technique et logistique d’une stratégie simplifiée d’initiation de traitement antiviral en contexte décentralisé en Côte d’Ivoire.
2. Évaluer l’acceptabilité de la stratégie simplifiée par les soignants exerçant en contexte décentralisé.
3. Élaborer une intervention communautaire pertinente et adaptée
4. Évaluer l’acceptabilité de la stratégie simplifiée et de l’intervention communautaire d’implication des ASC par les principaux acteurs des politiques de lutte contre les hépatites virales en Côte d’Ivoire : membres du Ministère de la Santé, du Programme National de Lutte contre les Hépatites Virales (PNLHV), d’associations de patients, de sociétés savantes, etc.
5. Identifier les obstacles et les facilitateurs anticipés de la mise en œuvre de la stratégie simplifiée et de l’intervention communautaire d’implication des ASC, au niveau décentralisé et au niveau institutionnel, et proposer des pistes afin de surmonter ces obstacles.
L’atelier de lancement du projet a eu lieu en octobre 2024. Les activités terrains (visites des sites + construction de l’intervention communautaire) sont planifiées entre la fin de l’année 2024 et le premier trimestre 2025. La phase 2 du projet (essai en grappe) sera déposée pour financement en mars 2025.